Le 7 mars, Donald Trump a révélé avoir envoyé une lettre à l'Iran pour proposer au pays, grand adversaire des États-Unis, de reprendre les négociations sur le nucléaire sous peine d'action militaire - une «menace» selon Téhéran -, mais le contenu même de la missive était mal connu.
Cette lettre «dit, en gros : “Je suis un président de paix, c'est ce que je veux. Il n'y a aucune raison d'en venir aux armes. Nous devons parler, écarter les idées fausses”», a détaillé Steve Witkoff dans un entretien avec l'animateur Tucker Carlson, ancienne figure de Fox News désormais indépendant.
Et de poursuivre sur le contenu: «“Nous devons créer un programme afin que personne ne s'inquiète d'une militarisation de votre programme nucléaire, et je voudrais y parvenir, parce que l'alternative n'est pas une très bonne alternative”, voilà, pour résumer, à gros traits, ce qui était dit.» «Les Iraniens ont répondu (...) via des canaux parallèles, via plusieurs pays et plusieurs moyens», a-t-il ajouté, sans en dire plus.
«Je pense qu'il y a une possibilité réelle de régler cela de manière diplomatique», a-t-il ajouté. Lors de son premier mandat, Donald Trump avait retiré les États-Unis d'un accord international avec l'Iran. Les deux pays n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, et les États-Unis, ainsi que d'autres pays alliés, imposent des sanctions qui pèsent lourd sur l'économie iranienne.
Donald Trump «est ouvert à l'opportunité de faire un grand ménage avec l'Iran, et (...) qu'elle redevienne une grande nation», a encore ajouté Steve Witkoff, également à la manœuvre dans les discussions avec la Russie sur l'Ukraine.
En début de journée vendredi, le guide suprême iranien Ali Khamenei a dénoncé la position américaine : «Les Américains doivent savoir que les menaces ne les mèneront nulle part face à l'Iran. Eux et d'autres doivent savoir qu'ils recevront une gifle sévère s'ils portent atteinte à la nation iranienne.»
AFP